Incohérence de l'interprétation libérale
"19.9 Et je vous dis que quiconque répudiera sa femme, non pour cause de fornication, et en épousera une autre, commet adultère; et celui qui épouse une femme répudiée, commet adultère. " Version Darby
Pour ceux qui autorisent (et prêchent) le divorce et le remariage, voilà de quelle manière ils interprètent les paroles de Jésus :
- Celui qui répudie sa femme et se remarie commet un adultère SAUF SI sa femme a été adultère.
- Alors, si la victime se remarie, elle ne commet pas d'adultère car l'infidélité conjugale a brisé les liens du mariage.
- 1ère incohérence :
Le coupable ne peut plus être pardonné de son adultère ? Ou bien s'il se remarie lui aussi, il est à nouveau adultère à l'égard sa première épouse alors même que les liens du mariage seraient brisés ?
Cette théorie fallacieuse souffre manifestement d'incohérences très sévères allant jusqu'à induire que Dieu ne peut pas pardonner l'infidélité (voir Jérémie 3) et que les liens du mariage sont brisés alors que seule la victime peut se remarier !
- 2ème incohérence
Y aurait-il deux poids deux mesure dans le jugement de Dieu ?
Proverbe 20.10 : "Deux sortes de poids, deux sortes d'épha, Sont l'un et l'autre en abomination à l'Éternel."
Pourquoi la victime d'une infidélité conjugale aurait-elle le droit et de divorcer et de se remarier alors que la femme répudiée et abandonnée par son mari sans cause n'aurait pas ce luxe ?
Quel drôle d'enseignement !
Il est à noter, qu'étrangement, la plupart des versions courantes de la bible n'ont que la moitié du verset 9. Une partie des paroles de Jésus a été retranchée délibérément du livre sacré (voir "Les réformateurs et le libéralisme").
- 3ème incohérence
Si donc les liens du mariage peuvent-être rompus pour cause d'adultère, alors nous devons autoriser une femme à divorcer d'un mari qui a une addiction à la pornographie.
Par contre il faut alors savoir que de nombreuses études (américaines essentiellement) tendent à montrer qu'au sein même de l'église, plus de 50% des hommes (pasteurs inclus) sont dans les liens de la pornographie (et cette tendance n'est malheureusement pas prête à diminuer).
- 4ème incohérence
Et pourtant dans la doctrine du divorce pour infidélité, c'est l'adultère (un péché) qui vient dépénaliser le remariage du vivant de son époux.
Prenons le ton de l'ironie et allons jusqu'au bout du raisonnement.
Si une femme (chrétienne bien sûr) veut se remarier du vivant de son époux, elle ne peut le faire sans commettre un adultère aux yeux de Dieu. Par contre cette possibilité lui sera offerte si par exemple elle trouve son mari en train de visionner des vidéos pornographiques. Cette infidélité lui ouvrira les portes du divorce et elle pourra alors se remarier en toute tranquillité, le péché de son mari annihilant le sien.
Voilà donc les incohérences auxquelles nous amène la doctrine libérale.
Alors qu'il suffirait seulement d'un peu de bon sens et de logique pour constater qu'une interprétation libérale de Matthieu 19.9 n'a aucun fondement, nous constatons que les cœurs sont fermés à la vérité par manque de connaissance ou bien par manque d'amour envers la vérité.